Une aubaine économique et environnementale/
Deux milliards d’euros pour un véritable générateur d’emploi, le projet a pour objectif de faciliter la transition énergétique de la France vers le renouvelable. Céline Beaudon, chargée de projet éolien en mer et Anne-Claire Boux, cheffe de projet éolien en mer nous ont tout raconté.
Trois projets éoliens commandés par l’État dont celui de Saint‑Nazaire sont pilotés par un consortium mené par EDF Renouvelables. D’une superficie de 78 km2, le nouveau bassin éolien de la ville situé à 12 km de la côte sera, à sa mise en service prévue en 2022, composé de 80 éoliennes. Les ‘HALIADE 150’, un des modèles les plus performants du monde, seront installés dans le bassin dans le but d’atteindre une capacité totale de 480MW.
Comment ça fonctionne ?
Les éoliennes en fonctionnement à 90% du temps produiront de l’électricité. Reliée au réseau national par des câbles à haute-tension, elle sera distribuée par le réseau de transport d’électricité (RTE). Il la répartira en fonction de l’offre et de la demande à travers les régions de France, en priorisant les zones de proximité, en anticipant sur les habitudes des consommateurs (heures pleines, heures creuses) et sur les températures extérieures !
Une vague d’emploi
7000 emplois en France seront générés par la mise en place des projets éoliens. À terme, les nouveaux centres d’exploitation et de maintenance, dont ceux de la Turballe, conduiront à l’émergence de centaines d’emplois. En vue de ce recrutement, le processus de promotion des métiers du secteur est essentiel à la transition énergétique et intègre la réinsertion professionnelle de travailleurs éloignés de l’emploi.
Un projet de concertation
En relation avec des associations, des bureaux d’études et les différents utilisateurs de la mer (pêche/plaisance), le projet a tenu compte des intérêts de chacun, des résultats d’expertises des fonds marins ainsi que de la protection des espèces, des goélands notamment.
Quel est le seuil de consommation et de production d’énergie à atteindre en France ?
«32% pour la consommation et 40% pour la production d’ici l’horizon 2030.»
Quelles difficultés rencontrées pour le lancement du projet ?
«Les procédures de demande d’autorisations d’implantation des éoliennes sont longues et compliquées, certaines mènent à des recours, dans quel cas il faut attendre la décision de l’État. Dans le cas du parc éolien de Saint-Nazaire le dernier recours concerne des opposants propriétaires de résidences secondaires. La concertation avec les pêcheurs et les associations environnementales s’est bien passée.»