Les lycéens protestent/
Parce que demain il sera trop tard et qu’il est urgent d’agir, ce vendredi 24 mai des milliers de lycéens français ont défilé dans les rues, en réponse à l’appel de l’allemande Greta Thunberg. En ce jour de grève mondiale, les jeunes du lycée Aristide-Briand à Saint-Nazaire ont eux aussi exprimé leur colère contre l'inaction climatique.
La journée de mobilisation a commencé par une “ Clean Walk”, symbole d’un combat climatique. Un groupe de lycéens est parti ramasser des déchets afin de nettoyer le parc paysager.
Dans une société où le gouvernement ne se rend pas compte de l’urgence climatique qui pèse sur le monde, les lycéens tentent de les faire réagir et de faire entendre leurs voies. Cette génération se bat pour un climat ignoré par les grands politiciens. C’est pourquoi certains élèves du lycée Aristide-Briand se sont regroupés munis de pancartes montrant un désaccord envers le système en place, et une volonté de changer les choses. On pouvait y lire “ changez le système pas le climat”, “Océan en deuil, déchets à la dérive” ou encore “RÉVOLUTION”, écrit sur une pancarte verte. Des slogans tout aussi poignants les uns que les autres car, “ce réchauffement climatique est bien réel”, comme nous le dit Solenne élève de première ES. Un peu plus tard le cortège est donc parti du lycée Aristide-Briand à 13h30 pour défiler dans les rues de Saint-Nazaire, jusqu’à atteindre la sous-préfecture de la ville. L’objectif était ici de remettre une lettre au sous-préfet afin de divulguer les revendications des lycéens sur le combat climatique.
Ces rassemblements montrent une vraie prise de conscience de la part des jeunes sur les dangers des changements climatiques. “Ces marches, ces actions de prise de conscience doivent continuer et prendre de l’ampleur, et qu’enfin nous nous rendions compte que nous devons et pouvons changer ce monde, ce système et ce qu’il a engendré”, nous dit Valentin, en terminale au lycée, avec qui nous nous sommes entretenus. Il poursuit, “notre génération prend conscience de la nécessité d’action et de changement mais est aussi très schizophrène: nous n’avons paradoxalement, jamais autant consommé et été influencé par la consommation.” Il continue sur les mesures mises en place par les politiciens, “malheureusement, j’ai peu d’espoir quant à une réaction directe de leur part, et on voit bien qu’ils ne prennent pas ce tournant”. Il finit, “ au yeux de l’histoire, nous aurons raison, et ces mouvements serviront de trace de mobilisation d’une jeunesse qui ne pouvait se résigner à connaître une fin du monde prématurée, liée à la cupidité d’une élite égoïste.”
Cette manifestation de lycéens en colère, conscients de leur rôle à jouer contre le réchauffement climatique, montre qu’il ont parfaitement conscience de l’urgence qui pèse sur leurs épaules.