Dans les coulisses d’un espace protégé/
Lieu atypique pour apprendre en s’amusant. Cette photographie illustre bien les spécificités du paysage briéron.
Le 10 février, les élèves de la 203 du lycée Aristide Briand ont eu le plaisir de découvrir le Parc Naturel Régional de Brière recouvert par les eaux et balayé par le vent. Grâce aux intervenants et à l’observation avec des jumelles, le parc nous a dévoilé les espèces et paysages qu’il abrite.
Le parc de la Brière s’étend sur une superficie de 21 000 hectares. Il s’agit malgré cela de l’un des plus petits parcs régionaux de France. C’est un territoire attractif pour certaines sortes d’oiseaux tels que les cigognes, mouettes ou canards. On dénombre jusqu’à 15 à 20 000 canards pendant les périodes prénuptiales.
Quelle est l’histoire du Parc ?
Voilà 50 ans, le parc fut identifié comme territoire “protégé“. Malgré tout, la chasse, une activité traditionnelle en Brière, est autorisée, mais limitée. Le site a été créé pour protéger la flore des zones humides et les animaux. Chaque année, 150 espèces peuvent être observées en fonction des saisons.
Quelles sont les mesures préventives mises en place ?
On limite l’impact des infrastructures sur cette zone, non seulement pour protéger la biodiversité, mais aussi empêcher de mettre en danger la population durant les inondations ; la montée des eaux actuelle illustre bien ce besoin d’aménagement et de gestion des flux dans cette Brière dont l’identité s’est essentiellement construite autour de l’eau. Cependant, l’été, le parc de la Brière est asséché et permet l’élevage et la récolte des roseaux et de la tourbe.
N’hésitez donc pas à venir découvrir les riches paysages de la Brière qui varient au fil des saisons, à guetter la faune qui y trouve refuge ; remercions tous ceux qui permettent au Parc de fonctionner et souhaitons-lui longue vie !
Schéma de quatre grands types de milieux qui composent le paysage briéron
1 – PRAIRIES INONDABLES.
Sur lesquelles vagabondent oies et cygnes.
2 – TROUS D’EAU.
On y retrouve la loutre et beaucoup de
canards colverts.
3 – LA BUTTE.
Elle est habitée par les cigognes.
4 – LES ROSELIÈRES.
On y croise les hérons.
La Description
du paysage
Le paysage de la Brière a la particularité d’évoluer au fil des saisons. En hiver, les prairies inondables (1) accueillent une faune variée tels les oies, les cygnes et les canards colverts. Puis, à l’arrivée des beaux jours l’eau s’évacue et laisse place à des champs où paissent des vaches. On distingue également des trous d’eau (2) où loutres et colverts cohabitent. Une partie plus élevée est une bande de terre appelée la butte (3).
Elle permet d’élever des habitations, comme l’observatoire. Enfin les roselières (4) fournissent le chaume si typique de l’habitat briéron.
Ce paysage est surtout riche d’une flore abondante et diversifiée et la terre d’accueil de plus de 150 espèces d’oiseaux migrateurs comme les canards siffleurs, les sarcelles d’hiver, les cormorans et les hérons cendrés. N’oublions pas les cigognes, perchées sur leurs grands nids : elles s’installent sur des arbres, des plateformes artificielles créées pour les accueillir mais se hasardent parfois sur les pilones à haute tension.
Rencontre avec Laurène Onillon sur la route de la Réserve Pierre Constant.
Tiphaine Thudor. Chargée de communication sur le Parc Régional de Brière.
Rencontres avec
Florence
Buron
Chargée de mission éducation
Chargée de l’éducation au territoire de Brière, Florence Buron est passionnée par son métier. En contact avec des élèves de tous niveaux et de particuliers elle fait découvrir l’histoire, la géographie et l’identité culturelle des zones humides au public et les sensibilise. Après avoir fait un bac scientifique et une faculté de biologie et géologie, elle s’est formée pour devenir animatrice. Cela fait maintenant dix ans qu’elle exerce dans le parc. La médiatrice est captivée par sa profession, elle aime le côté social et le fait de travailler dehors même si certaines fois elle exerce son activité dans un bureau. Cependant les intempéries empêchent parfois le bon fonctionnement de son emploi.
Tiphaine
Thudor
Chargée de communication du Parc Naturel Régional de la Brière.
Elle est fonctionnaire de catégorie B, ce qui signifie qu’elle est affectée à des fonctions d’applications et d’encadrement intermédiaires. Elle travaille dans le parc depuis 15 ans. Pour cela elle a passé un bac ES puis, un BTS de communication avant de se lancer dans des fonctions d’animation et de journalisme. Elle est en relation avec les grands acteurs : les communes, les partenaires tels que RTE, qui a installé récemment des nids pour les cigognes, et la presse locale et régionale.
Sa mission consiste donc en la mise en place d’outils de communication avec les différentes communes par le biais d’Éric Provost, le président du Parc. Elle est ainsi responsable de la gestion du site internet du Parc.
Laurène
Onillon
Botaniste. Chargée d’opération de cartographie dans le Parc Régional de Brière
Quelles sont les qualités nécessaires pour exercer ce métier ?
Aimer vivre en extérieur et apprécier la solitude car j’ai peu de contacts durant mes journées de travail. Par ailleurs, il faut bénéficier d’une bonne forme physique pour arpenter le parc toute la journée.
En quoi consiste votre métier ?
En été, je remplis des fiches qui recensent le type d’habitat floral, je dessine, je mesure, je photographie et en hiver, je retranscris les notes prises en été pour rédiger un rapport d’activité complet.
Quel est votre parcours scolaire ?
J’étais en lycée agricole puis j’ai préparé un BTS gestion et protection de la nature pour enfin devenir botaniste dans les parcs régionaux de France. C’est un métier qui tend à se développer.