Le secours populaire

Le site de Saint-Nazaire face à la crise

Rencontre avec Alain Pelon, responsable du site du secours populaire de Saint-Nazaire - le plus grand de France - pour nous parler de la situation depuis la crise sanitaire : moins de bénévoles, plus de personnes dans le besoin, et une augmentation de 20% des colis alimentaires.

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Le secours populaire est une association nationale qui existe depuis 1945. Au départ, elle aidait les familles en précarité à accéder à la culture : places de cinéma, livres, et même des vacances et des sorties pour les enfants, comme dans des parcs d’attraction. Depuis, le pôle nourriture s’est créé pour répondre aux besoins des gens dans la précarité. Il distribue des colis alimentaires et des repas réalisés avec de la nourriture donnée par les grands magasins comme Leclerc et Auchan, des produits invendus mais pas encore périmés, ou des produits récoltés pendant les collectes de dons à l’entrée des grandes surfaces.
Alain Pelon, le secrétaire général du comité de Saint-Nazaire est aussi membre du secrétariat national à la commission monde. Il nous explique qu’avec le confinement il y a eu de plus en plus de jeunes en précarité qui ont eu besoin des colis alimentaires : des lycéens ou des étudiants livrés à eux-mêmes. Par exemple des pensionnaires qui n’ont plus eu accès à la cantine et des étudiants qui avaient perdu leur travail.

Mise en place d’un drive

En même temps, il y a eu moins de bénévoles pour aider à la préparation et à la distribution des repas car c’était surtout des personnes âgées, donc à risque qui ont préféré rester chez elles. L’organisation du secours populaire a dû changer avec la mise en place d’un drive qui donnait le panier alimentaire tout préparé alors qu’en temps normal les gens choisissaient et payaient les produits, tout en parlant avec les bénévoles : « un libre service moins humiliant » selon monsieur Pelon. En tout ce sont 1200 colis alimentaires par semaine qui sont distribués

«  Il y a eu de plus en plus de jeunes en précarité  »

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Financement

Pour financer les actions de l’association, des subventions viennent de l’État, de la Région, d’un fond européen d’aide et de la Mairie. Mais ça ne suffit pas, donc ils récoltent des dons : des jouets par le lycée Sainte-Anne ou par l’entreprise MAN, ou encore des gens qui donnent des meubles ou des livres qui sont vendus en boutique ou en brocante. Ces derniers peuvent aussi être donnés à des migrants par exemple ou des personnes dans le besoin. Une aide en plus d’autres comme faire des papiers administratifs, financer des démarches ou encore aider à financer les loisirs en famille ou les vacances.
Si vous voulez aider le secours populaire de Saint-Nazaire, vous pouvez devenir bénévole, donner meubles et livres qui ne vous servent plus et acheter dans la boutique de l’association, et en plus c’est pas cher !

Secours Populaire de Saint-Nazaire,
13 rue du Plessis arrêt de bus Vasco de Gama.

Texte : Etaine Radja De Saint-Nazaire