REMI

Rencontre avec des rappeurs australiens qui ont enflammé Saint-Nazaire./

Suite de nos rencontres au Festival Les Escales à Saint-Nazaire : une interview au bord de l’eau, les vagues en bruit de fond, un crocodile en plastique sur la plage et des rappeurs qui viennent de Melbourne : il ne manque plus que le soleil pour se croire en Australie. Ils sont deux, Rémi un rappeur et Sensible J. le batteur qui l’accompagne, toujours souriants ils se sont ouvert à Sinon magazine.

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Quels sont les membres qui constituent votre groupe ?

Moi Remi, je suis rappeur, et Sensible J, le batteur. Nous ne sommes que deux mais nous sommes ouverts à la collaboration en fonction des projets.

Quelle a été votre réaction quand vous avez découvert que vous avez été élu meilleur album indépendant d’Australie en 2015 ?

Nous avons été très surpris nous ne nous attendions pas a un tel succès. Quand on pense qu’on a créé cette musique dans notre chambre… Et d’un coup on est nationalement reconnu en Australie !

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Tout : le bruit de la mer, mais aussi le jazz le blues, l’afro. On est impressionné par l’immense Sun Ra qui est important pour nous. Nous aimons aussi beaucoup le rock des années 70 :
Led Zepelin, les Pink Floyd, les Deep Purple. Mais aussi le pianiste de jazz Georges Ducke ou encore Radio Head.
En fait il y a des connexions entre tous les genres musicaux. Tu écoutes une musique, ça te fait penser à une autre, il n’y a pas de frontières.

Quel est le pays où vous rêvez de faire un concert ?

La France ! (rires). Mais nous voulons jouer dans le monde entier car la musique plait à tout le monde, c’est universel.

C’est la première fois que vous venez en France ?

Non c’est la seconde : nous sommes venus à un festival de hip_hop à Paris en juin 2015.

Qu’avez-vous fait à Saint-Nazaire depuis votre arrivée ?

Notre manager a regardé l’histoire de Saint-Nazaire : c’est une ville intéressante. Mais nous n’avons fait que le trajet hôtel concert et n’avons pas eu le temps de visiter, nous repartons lundi à Paris, nous n’aurons pas le temps.

Comment avez-vous trouvé votre premier concert à Saint-Nazaire ?

C’était fou, nous avons été surpris : on ne s’attendait pas à autant de monde car nous ne sommes pas connus en France. En Australie c’est différents les gens viennent à nos concert car ils nous connaissent. Et puis le lieu où on a joué est atypique avec la mer en fond.

Qu’est ce que vous vouliez faire quand vous aviez dix ans ?

Remi : Je ne sais pas, mais je savais que je voulais aller vers les gens et faire des découvertes.

Sensible J : Je voulais être batteur dès l’âge de quatre ans.

Ou vous voyez vous dans 20 ans ?

Remi : Je ne sais pas, je change tous les jours et le monde change tous les jours.

Sensible J : J’aime bien ouvrir un magasin de disques.

Et sinon, sur vous dansez ?

Aujourd’hui je te réponds de l’afrobeat mais demain ça pourra être autre chose.

Un mot pour les jeunes nazairiens ?

Je vais être un peu bateau mais soyez vous-même, aujourd’hui on passe beaucoup de temps sur les écrans mais ce n’est pas nous.

Texte : Colin Naffrechoux - Photos : © Samantha © Sinon Magazine