Voyou

Vision rock/

En pleine tournée, le chanteur VOYOU a fait un arrêt à Saint-Nazaire au festival Vip is Life. À peine arrivé, il nous offre son temps avec humilité pour une rencontre à côté de la scène, avant ses balances.

Voyou – de son vrai nom Thibaud Vanhooland – joue de la musique depuis tout petit, il a commencé par la trompette au conservatoire pendant dix ans. C’est en autodidacte qu’il a appris le reste des instruments. Ado, il joue dans des groupes de rock, et se rend compte que finalement la trompette qu’il avait délaissée fait sens. Après avoir joué une dizaine d’années dans des groupes : Elephanz, Pegase et Rhum for Pauline, c’est tout naturellement qu’il débute sa carrière solo. Le travail était en pause, entre un groupe qui s’arrêtait, un autre qui repartait en tournée avec d’autres musiciens, et il s’est lancé. Il ne regrette pas ses années dans des groupes, ce sont eux qui lui ont appris son métier de musicien. Mais il a eu besoin de commencer à construire sa petite entreprise à lui, des morceaux écrits depuis longtemps sous le bras.

« Il ne regrette pas ses années dans des groupes, ce sont eux qui lui ont appris son métier de musicien »

C’est avec des paroles simples et naïves, que Voyou a décidé de s’exprimer. Cela lui permet d’avoir une parole plus directe, et de raconter des choses plus simplement, sans avoir à se soucier de savoir si c’est acceptable par la société.
Surprise, il est aussi dessinateur : en effet, c’est lui qui crée ses décors. Cela lui permet d’avoir un résultat cohérent avec ce qu’il veut raconter. Il se projette à travers des paysages, et par la suite les montre sur scène ou lorsqu’il dessine des pochettes. Ses créations sont influencées par toutes les musiques qu’il écoute. Que ce soit de toutes les régions du monde, ou de toutes les époques. C’est un artiste qui analyse beaucoup ce qui se passe autour de lui. Ce qu’il voit dans les gens, dans ce qui lui semble commun ou encore ses réflexions personnelles, le mènent à l’écriture et à la musique.
Dans son dernier album, Les bruits de la ville, il a voulu raconter des histoires modernes, mais assez universelles. Pour lui, les bruits de la ville évoquent des choses qui peuvent être très effrayantes et face auxquelles on peut paniquer. Ils peuvent te soulever et t’emmener ailleurs. Ce sont des « monstres de villes ». Mais ce sont aussi des choses, qui, une fois appropriées, peuvent t’emmener très loin.

Les questions SINON

SINON, quel est ton bar préféré  ?
Ça dépend de la ville dans laquelle je me trouve, je vais dire “le chien stupide” à Nantes.
SINON, quelle est la musique sur laquelle tu danses ?
Sault – Don’t waste my time
SINON, quelle est ta plus grande fierté ?
Réussir à vivre de la musique.
SINON, qu’est ce que tu voulais faire à 20 ans ?
J’étais déjà musicien. C’est une réalité que je me suis construite et dans laquelle j’ai essayé de me projeter juste après avoir passé le bac, donc c’est devenu très vite ma vie. C’est ce que je voulais faire, et je le faisais donc j’étais content.
SINON, quelle est ta plus grosse connerie?
Il y en a plein… J’ai inondé tout mon internat quand j’étais au lycée. Malgré la panique générale, ça a quand même fait rire pas mal de gens et j’ai réussi à n’avoir qu’une demi journée de colle, c’est pas mal non ?

S u i v r e V o y o u

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Interview : Jeanne Lagoutte Galiana - Photos : 1/ Camille Dronne - 2/Emeline Messina